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  • : FINANCES & TERRITOIRES
  • : Actualités des finances publiques locales: le Blog de Finances & Ressources Territoriales
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Finances Territoriales

"Une autre façon d'oeuvrer pour le service public"

 

1) Autoformation des responsables des finances (élus et cadres territoriaux) des communes petites et moyennes,

2) Informations et fichiers de simulation à télécharger.

3) Mise en relation entre organisateurs de formations et intervenants.

4) Accompagnement pour la réalisation de votre projet professionnel dans le domaine des finances publics local,es de l'intercommunalité ou du management public local,

5) Débats relatifs aux réformes des finances publiques et de la fiscalité locale.

  CET ESPACE EST A VOUS !

Retrouvez le site internet associé: http://www.finances-territoriales.fr.nf/

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Objectifs:

=> échange d'expertises et d'expériences dans le domaine de la gestion publique locale.

=> mutualisation des pratiques, de la documentation ou des supports pédagogiques relatifs aux finances, à l'intercommunalité ou au management public local.

Retrouvez le site internet associé:   http://www.finances-territoriales.fr.nf/

 

Archives

30 septembre 2007 7 30 /09 /septembre /2007 22:07
Selon une étude, le prix moyen des services d'eau et d'assainissement dans les grandes villes françaises serait  inférieur à la moyenne européenne avec 2,92€/m3 TTC au 1er janvier 2007, contre à 3,25€/m3. Le prix de l'eau en France a augmenté de 3,8% par an en moyenne, sur les 4 dernières années contre 5,2% sur la même période en Europe.
 
Le tarif de l’eau et de l’assainissement dépend du volume d’eau consommé. Les collectivités territoriales ou leurs EPCI gestionnaire de la compétence assainissement peuvent toutefois prévoir une partie fixe dans la redevance assainissement. Cette partie fixe inclut notamment les frais de location ou d'entretien du compteur et de gestion du branchement.

Le montant maximal de cette partie fixe ne peut dépasser 40 % du coût du service pour une consommation d'eau de 120 mètres cubes sauf pour les communes érigées en stations classées. Le plafond est porté à 50 % pour les communes rurales,  les EPCI dont la population des communes rurales représente plus de la moitié de la population totale et les EPCI dont la population des communes érigées en station classée représente plus du quart de la population totale. A partir de 2010, les pourcentages de 40 % et de 50 % passent respectivement à 30 % et 40 %.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=DEVO0765371A
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30 septembre 2007 7 30 /09 /septembre /2007 22:04
La ministre de l'Intérieur a indiqué, le 13 septembre, devant la 7è conférence des maires des grandes villes de France, que «le projet de loi de finances 2008 reconduira l'indexation de la dotation globale de fonctionnement (DGF) sur l'inflation et 50% de la croissance du PIB en 2008».
A cette annonce, les collectivités ne doivent pas se réjouir trop vite. En effet, il convient également de s’interroger sur l’évolution de l’enveloppe normée qui augmentait chaque année de l’inflation +30 du pib. Si désormais cette enveloppe croit comme l’inflation et que la DGF continue de croître de l’inflation +50% du PIB alors la DCTP jouera son rôle de régulateur et devrait disparaître plus vite que prévu (2010).
Le gouvernement a confirmé, le 25 septembre dernier lors d’une intervention devant le Comité des finances locales, l'indexation de la DGF sur l'inflation prévisionnelle de 2008 et 50% de la croissance (PIB de 2007) mais les dotations sous enveloppe ne seront indexées que sur la seule inflation (+1,6%). Il en résulte que plusieurs dotations jouerons le rôle de variable d’ajustement et baisseront parmi lesquelles la DCTP et la dotation de compensation de l'exonération de taxe foncière sur le non bâti agricole, ce qui pénalisera les communes rurales.
 
Avec ces mesures, le gouvernement propose ainsi de remplacer  le «contrat de croissance et de solidarité» actuellement en vigueur par un «contrat de stabilité».
 
Cette mesure permet de sauvegarder le caractère péréquateur de la DGF tout en soulageant le budget de l’Etat puisque la DSU et la DSR devraient progresser globalement de près de 10% .
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23 août 2007 4 23 /08 /août /2007 21:51

Une circulaire du 16 aout 2006 précise les conditions d’application de 1% culturel qui concerne les opérations immobilières de constructions et extension des bâtiments publics (y compris collectivités locales).

 

 

Les œuvres retenues doivent être originales et sélectionnées après avis motivé d’un comité artistique (sauf pour les commandes inférieures à 30.000 € HT). Toutes commandes, quelques soit le montant doit avoir fait l’objet d’une publicité préalable  sauf si une clause d’exclusivité impose un prestataire déterminé. Pour des commandes supérieures à 230.000 € HT, les avis d’attribution sont communiqués à l’office de publication de l’union européenne.

 

 

Pour en savoir plus sur ces procédures, le ministère de la culture a dédié un espace spécifique à cette question : http://www.culture.gouv.fr/culture/dap/unpourcent/

 

 

 Retrouver la circulaire :  

 

http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/RechercheSimpleTexte;jsessionid=GMOtGe2264nT1dAsUN5N4NSrjvjFrki1qxfBdPfm4nV9DAtZ5MJD!-1203172658!iwsspad.legifrance.tours.ort.fr!10038!-1!-1578559053!iwsspad3.legifrance.tours.ort.fr!10038!-1?fs_natu=circulaire&fs_num=&fs_nor=&fs_jour=16&fs_mois=Aout&fs_annee=2006&fs_pubjour=&fs_pubmois=&fs_pubannee=&fs_rech=TIT&fs_mot=&checkMot=&checkMotTit=checked&checkMotTitTex=#

 

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23 août 2007 4 23 /08 /août /2007 21:49

Cette possibilité d’optimisation permet de générer des gains de productivité à la fois dans les services de l’ordonnateur que du comptable. Elle permet également de diminuer le volume de papier concernant près de 60 millions de bulletins de paie, près de 100 millions de titres de recettes et près de 80 millions de mandats. La mise en œuvre complète des échanges comptables pourraient ainsi permettre d’économiser 2500 tonnes de papier et près de 30 M€ selon la DGCP (source courrier des maires n°199).

 

 

La mise en œuvre effective de cette dématérialisation est subordonnée au déploiement d’Hélios et à la signature d’une convention tripartite avec la trésorerie et la chambre régionale des comptes (contact : helios.demat@cp.finances.gouv.fr).

 

 

La dématérialisation s’opère en général d’abord sur la paye avec un seul bulletin édité (pour l’agent) au lieu de 4 et une transmission des informations par support numérique (CD ou échanges électroniques). Dans un second temps elle concerne les pièces contractuelles des marchés puis enfin titres et mandats.

 

 

Voir également  la rubrique consacrée à la dématérialisation sur le site du trésor public : http://www.colloc.minefi.gouv.fr/colo_struct_fina_loca/dema.html

 

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7 août 2007 2 07 /08 /août /2007 21:17
Ce compte rendu précise notamment la répartition de la DGF (dotation globale de fonctionnement) 2007 et la détermination du taux d’évolution de chacune des enveloppes qui la compose.
 
Retrouver et télécharger le détail du compte rendu.
 
 
A noter également :
=> la distribution pour la 1ère fois de l’enveloppe de 3 M€ pour les communes situées au cœur d’un parc naturel,
=> la modification du montant de référence pour la dotation de compensation des départements :
- augmentation liée à la suppression de la 1ère part de la DGE,
- abondement ponctuel lié au financement de l’avantage retraite des sapeurs pompiers volontaires,
- réfaction au titre de la recentralisation sanitaire intervenue dans certains départements
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7 août 2007 2 07 /08 /août /2007 21:13
Le Débat d’Orientation Budgétaire de l’Etat prévoit une application des principes de la LOLF aux budgets sociaux. Il prévoit par ailleurs une révision générale des politiques publiques, seul outil susceptible de freiner la croissance des dépenses publiques.
 
Une telle méthode ne peut s’envisager que si la technique LOLF est appliquée.
 
La conjonction de ces éléments laisse penser qu’à court ou moyen terme cette procédure de prévision et de pilotage budgétaire s’imposera dans les collectivités.
 
Retrouver les contributions des intervenants au colloque "Ville-Management", organisé par l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, le jeudi 28 juin 2007, à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour pour faire le point sur les premières expérimentations dans les collectivités locales.
 
Télécharger les contributions
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3 août 2007 5 03 /08 /août /2007 18:41
L’Etat entend se donner les moyens d’une maitrise de l’ensemble des dépenses publiques incluant donc les dépenses des collectivités locales pour préparer le pays au choc que constitue le vieillissement inévitable de la population, notamment en réduisant l’endettement et donc le déficit public.
 
Le Débat d’Orientation Budgétaire rappelle opportunément que la croissance du budget de l’Etat à périmètre constant est limité à l’inflation (augmentation 0 volume comme disent les technocrates) alors que le rythme de croissance des organismes de sécurité sociale s’établit à 3% en moyenne et celui des collectivités locales de 4.8%. Il est noté par ailleurs que si les collectivités locales sont plutôt en bonne santé financière, à la différence de l’Etat, c’est parce qu’elles augmentent leurs taux de fiscalité, ce qui contrarie les efforts faits par l’Etat au plan macro-économique pour réduire la hausse des prélèvements obligatoires.
 
Au regard de l’ensemble de ces éléments, ce débat d’orientation annonce clairement la couleur :
 
- L’objectif est de diviser par deux la croissance des dépenses publiques dans leur ensemble,
- Le périmètre d’application de la norme comptable « 0 volume » sera élargit et inclura les dotations aux collectivités locales qui ne devront donc pas augmentées plus que l’inflation ce qui marque la fin du contrat de croissance et de solidarité,
- Les outils de pilotage prévus dans la LOLF seront d’abord appliqués au budget des organismes de sécurité sociale avant demain d’être imposés aux collectivités,
 
 
Au-delà de cette arme comptable pour freiner la hausse des dépenses des collectivités locales, l’Etat envisage la création d’une « conférence des exécutifs locaux » comprenant l’ensemble des associations d’élus pour échanger les bonnes pratiques et les outils de gestion.
 
Dans le cadre de cette boite à outils est d’ores et déjà envisager une révision générale des politiques publiques poétiquement appelée RGPP. Cette méthode consiste à passer toutes les politiques publiques à une analyse fine :
- Quel est la politique concernée, quels sont ses objectifs, quels services sont prévus, quels sont les bénéficiaires, à quoi contribue-t-elle, que garantit elle ?
- Quels sont les besoins et les attentes collectives ? les services offerts répondent ils à ces attentes ? il y a-t-il de nouvelles attentes, quels nouveaux services ? comment ont évolué les bénéficiaires ? cette politique présente t elle des effets induits, positifs ou négatifs ?
- Faut il continuer cette politique ? revoir les objectifs, revoir les services proposés, revoir les bénéficiaires ?
- Qui doit agir, l’Etat, le secteur public, le secteur privé ?
- Qui doit payer ? avec quels cofinancements ?
- Comment le faire moins cher ?comment simplifier les structures et les procédures ?
- Quels scénarii de transformation et comment garantir une mise en œuvre efficace ?
 
Retrouver le débat d’orientation budgétaire
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4 janvier 2007 4 04 /01 /janvier /2007 22:49
Modernisation des modes de paiement des collectivités locales : l’expérimentation du prélèvement automatique
 
 
Les services de la Direction Générale de la Comptabilité Publique ont enclenché une vaste réflexion sur la modernisation des outils et procédures afin d’améliorer l’efficacité de la gestion publique tant en matière de dépenses que de recettes.
 
S’agissant des dépenses, le développement de la « carte achat » permet notamment d’optimiser l’acquisition de fournitures de faibles valeurs intervenant très souvent tout en réduisant les délais de paiement, en facilitant la gestion administrative des commandes et en respectant les règles de mise en concurrence. Pour les paiements réguliers, les services du Trésor proposent, sans en faire une publicité excessive, l’expérimentation d’un nouveau mode de règlement: le prélèvement automatique.
 
r Le prélèvement : un mode de paiement dérogatoire
 
En effet, le prélèvement n’est pas prévu par le décret du 29 décembre 1962 portant règlement général de la comptabilité publique ni par celui du 4 février 1965 relatif aux modes et procédures de règlements.
 
A titre exceptionnel, des instructions spécifiques prévoient une procédure de débit d’office pour les emprunts de certains établissements bancaires (Dexia, crédit agricole, caisse d’épargne et crédit foncier de France) et une procédure de paiement sans mandatement préalable notamment pour les factures d’eau, de gaz et d’électricité.
 
Dans le cadre de ces procédures, le créancier adresse un avis de paiement au comptable qui reste toutefois à l’origine du décaissement. La collectivité quant à elle autorise la procédure, émet un mandat de régularisation à posteriori et voit la charge de ses services allégée. Il n’en est pas de même pour les services du comptable qui, en revanche, devraient bénéficier de la souplesse introduite par le prélèvement.
           
Une lettre circulaire n°058700 du 19 octobre 2001 prévoit l’expérimentation de ce mode de paiement à compter du 1er janvier 2002 et en précise les modalités de fonctionnement. En réalité, seuls 80 comptables ont demandé à bénéficier de cette possibilité notamment pour des abonnements (télécommunication) ou des locations (immobilières, véhicules, informatique, copieurs…).
 
Les bilans réalisés montrent que les services du comptables rencontrent un certain nombre de difficultés comme par exemple l’émargement automatique du mandat global émis. L’application Hélios installée d’ici 2008 dans l’ensemble des postes comptables devrait intégrer informatiquement ce mode de paiement et faciliter ainsi les émargements.
 
 
r La procédure à mettre en oeuvre
 
La mise en œuvre du prélèvement nécessite la passation d’une convention tripartite entre l’ordonnateur, le comptable et le créancier. Sur cette base conventionnelle, le créancier et sa banque peuvent directement prélever les sommes dues sur le compte du Trésor ouvert à la Banque de France. Cette convention doit préciser :
l’objet de la dépense,
les conditions de mise en place du paiement,
la périodicité et le montant des prélèvements s’ils sont connus. Dans le cas contraire, le créancier s’engage à faire parvenir l’information à l’ordonnateur quelques jours avant le prélèvement, à charge pour ce dernier de répercuter l’information au comptable,
les références techniques du prélèvement,
les obligations de l’ordonnateur qui s’engage à émettre en début d’année un mandat global et du comptable qui doit émarger le mandat au fur et à mesure des échéances,
la dénonciation de la convention et la suppression du prélèvement en cas d’absence de crédits ouverts ou de trésorerie suffisante,
 
Une fois la convention signée, le créancier établit une autorisation de prélèvement signée par le comptable. Celui ci en transmet une copie à son comptoir Banque de France par l’intermédiaire de la Trésorerie Générale et communique au créancier son RIB automatisé. A échéance, le créancier demande à sa banque de prélever les sommes sur le compte du Trésor Public ouvert à la Banque de France.
 
Le prélèvement automatique est une procédure de paiement moderne de nature à optimiser la gestion des paiements des collectivités locales tant du point de vue de l’ordonnateur que du comptable. Les collectivités ne doivent donc pas hésiter à demander à bénéficier de cette expérimentation dès à présent même si elle sera plus facile à gérer par les comptables après l’implantation de l’application Hélios.
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4 janvier 2007 4 04 /01 /janvier /2007 22:48
Projet de loi de finances 2006 : les principales dispositions financières intéressant les collectivités locales
 
La présentation du projet de loi de finances devant le comité des finances locales le 27 septembre a permis au ministre délégué aux collectivités locales de réaffirmer leur importance dans l’investissement public mais aussi de manifester la volonté de l’Etat de respecter le contrat de croissance et de solidarité tout comme le principe constitutionnel d’autonomie des collectivités locales. Si les propositions concernant les dotations semblent bien respecter ces objectifs, il n’en est pas de même des propositions relatives à la fiscalité locale et en particulier à la TP .
 
 
r Un contrat de croissance et de solidarité reconduit et des dotations évolutives
 
Le montant versé aux collectivités locales s’établit au total à près de 65 Milliards d’euros ce qui représente près d’un cinquième du budget de l’Etat. Reconduit depuis 1996, le contrat de croissance et de solidarité prévoit que l’enveloppe normée qui s’élèvera à 44 milliards en 2006 devrait connaître une évolution de 2.38% respectant ainsi la règle fixée (inflation de 1.80% +33% de la croissance du PIB de 1.75%). La Dotation de Compensation de la TP (DCTP), variable d’ajustement de ce pacte devrait baisser de 9.48%.
 
            ü La Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) progresserait de 2.73%, en augmentation de 1 Milliard d’€ dont 0.58 pour les communes, 0.30 pour les départements et 0.14 pour les régions. S’agissant de la DGF des communes, les dotations de base et superficiaire pourraient évoluer de près de 2% (75% de l’évolution de la DGF), la compensation part salaire de 1.34% (50% de l’évolution DGF) et la garantie de 0.67% (0.25% de l’évolution DGF).
 
            ü La Dotation de Solidarité Urbaine (DSU) augmenterait cette année encore de 120 M€ et l’application des deux coefficients multiplicateurs (ZUS et ZRU) interviendrait désormais dans le calcul de la DSU des métropoles de plus de 200.000 habitants. Une garantie de 50% est également prévue pour les communes qui n’étaient plus éligibles en 2005.
 
            ü La Dotation de Solidarité Rurale (DSR) et la Dotation Nationale de Péréquation (DNP) pourraient chacune augmenter de 15% grâce à l’affectation de la régularisation positive de la DGF 2004. Une nouvelle fois cette régularisation ne bénéficiera donc pas aux communautés.
 
            ü La 1ère part de la Dotation Globale d’Equipement (DGE) des départements est supprimée même si des mécanismes de garantie sont mis en place.
 
            ü Les règles d’éligibilité des dépenses d’investissement au Fonds de Compensation de la TVA (FCTVA) seront assouplies en particulier lorsqu’un équipement est mis à disposition d’un tiers non éligible mais que son utilisation constitue une simple modalité de gestion d’un service public ou répond à un besoin d’intérêt général.
 
r Des dispositions moins favorables en ce qui concerne la fiscalité locale en général et la TP en particulier.
           
En matière de Taxe Professionnelle (TP), les entreprises se verront désormais appliquer réellement un plafonnement de leur contribution à 3.5% de leur valeur ajoutée alors que les plus grandes sont actuellement plafonnées à 3.8% ou 4% et que certaines d’entre elles paient en réalité une cotisation supérieure au plafonnement théorique lorsque les taux de TP ont augmenté depuis 1995.
 
Cette nouvelle mesure permettrait à près de 50.000 nouvelles entreprises de bénéficier du plafonnement pour un coût budgétaire total de 1.4 milliards d’€ à la charge de l’Etat en plus des 5.7 milliards déjà supportés pour les 155.000 entreprises actuellement plafonnées. Ce projet de loi confirme en outre que les collectivités locales devront désormais assumer le coût budgétaire des augmentations de taux décidées à partir de 2004 (2005 si des amendements parlementaires réussissent à modifier la proposition initiale).
 
Ainsi, à partir de 2007, le déroulement des opérations pourrait être le suivant :
l’entreprise paie à l’Etat la TP qui correspond à sa base multipliée par le taux de la collectivité,
l’état verse à la collectivité, par 12ème, le produit fiscal attendu diminué de l’augmentation du taux de TP depuis 2004 appliquée aux bases des entreprises plafonnées en n-2,
l’entreprise récupère en n+1 le montant dépassant le plafonnement payé en trop à l’Etat,
le collectivité se voit rembourser par l’Etat, en n+2, l’éventuel différentiel entre les bases notifiées et les bases réelles des entreprises concernées par le plafonnement
 
Ce dispositif implique que :
l’Etat prend à sa charge le dégrèvement lié à la hausse des taux décidée par les collectivités sur deux ans,
 l’Etat bénéficie d’un gain en trésorerie d’une année pour les sommes qu’il doit rembourser aux entreprises et de deux années pour celles qu’il doit rembourser aux collectivités locales,
 Ces dernières, après une franchise de deux ans ne bénéficient plus du produit fiscal supplémentaire correspondant à l’augmentation du taux de TP sur les entreprises plafonnées (perte du levier fiscal),
Les collectivités assument une perte sèche de produit TP deux ans après qu’une entreprise rentre dans le processus de dégrèvement dès lors qu’elles ont augmenté leurs taux depuis 2004. La perte qui sera supportée en 2007 est aujourd’hui évalué à 469 M€ si les collectivités n’augmentaient plus leurs taux de 2005 à 2007.
 
Les EPCI dont le taux de Taxe Professionnelle Unique (TPU) est en cours d’harmonisation ne seront pas plus pénalisés puisque sera pris en compte le taux théorique applicable à chaque commune au titre des années à venir, calculé sur la base du taux de TPU 2004.
 
Enfin, le dispositif de dégrèvement pour les nouveaux investissements est définitivement reconduit. Le terme de « dégrèvement » signifie que l’Etat prend à sa charge le manque à gagner pour les collectivités. Pour autant, l’histoire récente des finances publiques locales montre que les dégrèvements ont tendance à se transformer au fil du temps en exonérations, les exonérations en dotations alors que l’évolution de le ressource s’érode au fur et à mesure. Ce dégrèvement appliqué aux entreprises s’établit à 100% la 1ère année, 66% la deuxième année et 33% la troisième année contre actuellement 100% sur les deux seules premières années.
 
 
Si l’application du contrat de croissance permet aux collectivités locales d’avoir une certaine visibilité sur l’évolution de leurs dotations, la réforme de la TP proposée va nécessairement conduire à une perte du levier fiscal pour les collectivités locales. Ces dernières devront également rester vigilantes sur d’autres dispositions envisagées comme le plafonnement de l’imposition des personnes à 60% du revenu y compris la fiscalité locale. Elles pourraient alors être obligées de rembourser, avec deux ans de décalages, les personnes plafonnées : une nouvelle dépense qui même marginale restera difficile à prévoir.
 
 
Retrouver les documents :
intervention du ministre devant le CFL :
Projet de budget : réforme de la TP :
http://www.minefi.gouv.fr/pole_ecofin/finances_Etat/LF/2006/plf/orientations/6_orientations.pdf
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